« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

lundi 31 octobre 2016

#Centenaire1418 pas à pas : octobre 1916

Suite du parcours de Jean François Borrat-Michaud : tous les tweets du mois d'octobre 1916 sont réunis ici. 

Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.

Les éléments détaillant son activité au front sont tirés des Journaux des Marches et Opérations qui détaillent le quotidien des troupes, trouvés sur le site Mémoire des hommes.

Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
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1er octobre
Aucune note pour ce jour.

2 octobre
Notre Compagnie exécute, à la tombée de la nuit, la relève de la Compagnie de droite du 67ème RI.
Chaque Compagnie dispose de 2 sections dans la tranchée de tir et parallèle de départ ; 1 dans la tranchée de soutien (réserve de Compagnie) ; une dans les talus 1118 (réserve de Bataillon).
Les ordres de la Brigade laissent prévoir que nous sommes appelés à tenir le secteur pendant une période assez longue. Tout en conservant une attitude défensive, on étudie quelques avancées locales. 
 
Retour de tranchée, 1915 © Gallica

3 octobre
La 47ème DI est rattachée au 6ème Corps d’Armée.

4 octobre
Organisation du secteur du bataillon en centre de résistance : pose de fils de fer sous la forme d’un réseau brun continue en avant de la parallèle de départ.
Fils de fer © ecpad.fr

5 octobre
Un autre réseau de fils de fer est établi à contre pente et hors des vues de l’ennemi entre notre 1ère ligne et la ligne de soutien.

6 octobre
Amélioration continue de la parallèle de départ, de la tranchée de tir, de la tranchée de soutien, des boyaux de communication et des abris.

7 octobre
Autour de moi des soldats sans nom, obscurs manouvriers, creusent des tranchées, posent des caillebotis, tirent des barbelés.
Soldats construisant une tranchée, 1916 © Gallica

8 octobre
Rafales de mitrailleuses sur les tranchées et communications ennemies, tir de grenades sur les travailleurs.

9 octobre
Déjà le troisième anniversaire de ma mère que je manque. Son absence me pèse.

10 octobre
La 9ème compagnie et une section de la 7ème Compagnie sont relevées par une Compagnie du 11ème BCA.

11 octobre
Le reste du bataillon est relevé par le 11ème BCA.
Le bataillon devient réserve de Brigade. Avec la 7ème nous sommes disposés dans les talus NE et Sud de 9721.

12 octobre
Le Bataillon reste en réserve aux mêmes emplacements avec la même mission.

13 octobre
Le Bataillon fournit chaque nuit 130 travailleurs environ aux travaux d’organisation du secteur de la brigade.

14 octobre
C’est la première fois depuis le 14 septembre que nous pouvons nous doucher et laver notre linge, à tour de rôle, à Feuillères.

15 octobre
Quand on peut avoir un peu d’hygiène, c’est vraiment du luxe.
Barbier, 1915 © Gallica

16 octobre
Notre ration de pinard quotidienne est portée à un demi-litre, mais je ne sais pas si ça nous aidera à tenir plus qu’avant.

17 octobre
La gestion de l’approvisionnement va se compliquer.
Bordeaux, 1916 © Gallica

18 octobre
Aucune note pour ce jour.

19 octobre
Aucune note pour ce jour.

20 octobre
Reçu une lettre de maman : la famille d’Alphonse Jay a reçu la blague à tabac et la pipe du défunt. Comme seuls souvenirs.
Ils ont perdu leurs deux jumeaux.

21 octobre
Aucune note pour ce jour.

22 octobre
Quand tu as survécu aux combats intenses, ce n’est pas parce que tu étais valeureux, mais juste chanceux.

23 octobre
Nous allons être relevés cette nuit. Notre compagnie, la 8ème, sera relevée à 21h30 au cimetière de Cléry.
Nous gagnerons ensuite le camp n°2 entre La Neuville lès Bray et Suzanne où nous bivouaquerons.

24 octobre
Les trains font étape à Oresmaux – Saint Sauflieu.
Embarquement du bataillon en TM au camp n°2 à 9h30 ; arrivée à Cempuis à 19h.
Carte Cléry-Cempuis

25 octobre
Les trains rejoignent le bataillon à 15h.

26 octobre
A 6h30 départ par la gare de Crèvecœur de 40% de l’effectif en permission de 7 et 9 jours.
A 16h embarquement de l’EM, SA, 7ème Cie et TR du bataillon avec la Cie de mitrailleuses du 11ème.
Départ à 20h20.
A 20h embarquement des 8ème (la mienne), 9ème Cie et TC. Départ à minuit.

27 octobre
Voyage en chemin de fer.
Itinéraire : Noisy le Sec, Troyes, Bar s/Aube, Neufchâteau, Mirecourt et Epinal.

28 octobre
Débarquement du 1er train à 6h30 à Laveline-devant-Bruyères, du 2ème à 7h30 à Bruyères.
Carte Cléry-Bruyères
Cantonnement à Frémifontaine : EM, SA, 8ème et 9ème Cie à Ville-Basse, CM et 7ème Cie à Ville-Haute.

29 octobre
Me voilà revenu dans les Vosges !
Repos pour certains, départ en permission pour d’autres (une trentaine).
Bruyères, vue générale © Delcampe

30 octobre
Installation dans les cantonnements. Exercice par compagnie.

31 octobre
Le bataillon se remet à l’instruction : maniement d’armes, assouplissement des unités, tir. Etude du nouveau règlement sur le combat des petites unités. Nouvelle organisation intérieure des compagnies conformément à la note annexe à ce règlement. Instruction des cadres et des spécialistes.
Exercice de combat de la section, de la compagnie et du bataillon.


samedi 15 octobre 2016

#RDVAncestral : le souffle de Jeanne

Cet article inaugure un nouveau thème mensuel : le #RDVAncestral (rendez-vous ancestral) dont le principe est la rencontre avec un ancêtre - voir sur la page dédiée de ce blog.


Le feu crépite dans la cheminée de la maison de Ladrech, paroisse de Saint-Marcel. Assise sur ma chaise, je n'ose bouger de peur de déranger Jeanne qui est allongée dans son lit. J'entends à peine son souffle, faible et irrégulier. Plusieurs fois j'ai retenu le mien, tendant l'oreille, croyant que le sien s'était éteint. Mais non. La couverte en laine continue de se soulever; à peine mais encore et encore. La maison est silencieuse : je ne sais pas comment six enfants âgés de 13 à 3 ans peuvent faire aussi peu de bruit. De temps en temps j'entends des pas, des murmures dans la pièce voisine. Mais tout est dans la retenue. Chacun garde le silence, dans l'attente. Même l'atelier de Géraud est silencieux : aucun bruit de coupe, de râpe, de creusement. Plane, paroir et tarière ne chanteront pas aujourd'hui. Aucun sabot ne sortira de l'atelier.

Ladrech (La Drech), paroisse de Saint-Marcel (aujourd'hui Conques), carte de Cassini © Géoportail

Dans le silence de la maison, je repense à ces trois semaines passées. A ces jours tragiques de février en particulier. Ces moments de souffrance. Combien d'heures à souffler, gémir puis crier véritablement ? A prier pour cet enfant qui ne veut pas venir ? Les mains crispées sur les draps de lin du lit garni. Ces draps apportés en dot lors de son mariage en 1697 et que l'on appelle ici "linceuls"... La douleur qui vrille le ventre, le dos, le corps tout entier. La lassitude puis l'épuisement qui augmentent au fur et à mesure. Presque deux jours complets à souffrir pour Jeanne.

Jeanne Besague, la matrone venue en aide à la parturiente, n'a pas pu la soulager malgré sa longue pratique et son expertise. Bien sûr elle a vite compris que l'enfant se présentait mal. Mais pendant longtemps elle a pensé que la mère, au moins, pourrait s'en sortir. Hélas, dans la nuit du 9 au 10 février on a craint véritablement pour la vie de l'enfant à naître et celle de sa mère. Alors que seule la main du bébé était visible, et pour sauver son âme, Jeanne Besague l'a baptisé, comme elle en a le droit et le devoir quand l'enfant est en danger de mort. Le travail a encore duré plusieurs heures et ce n'est qu'au petit jour que le nourrisson a été tiré complètement du ventre de sa mère. Sans vie. C'était un fils. Dès le lendemain il a été mis en terre au cimetière de la paroisse. Sans même lui avoir attribué un prénom.

Acte de naissance/décès de Martin Xxx, 1713 © AD12

Ce triste événement nous a tous rappelé la naissance d'un fils précédent, 8 ans plus tôt. La sage-femme avait aussi dû baptiser ce fils en danger de mort et qui n'avait finalement pas vécu. Il n'avait pas été prénommé non plus. Terrible répétition. Mais au moins Jeanne s'était remise. Elle avait même pu mettre au monde les deux Pierre, en 1705 et 1709. Cette fois-ci c'est différent. A-t-elle perdu trop de sang ? Est-ce parce qu'elle est trop âgée (41 ans) ? Trop fatiguée après ces 8 grossesses ou la maladie de l'année dernière qui l'a maintenue dans son lit lui faisant craindre pour sa vie et terminer ses jours et, ainsi, faire rédiger son testament ?

Toujours est-il que Jeanne est restée alitée depuis ces couches dramatiques. Trois semaines durant lesquelles nous l'avons vue dépérir petit à petit. Maintenant elle semble perdue au milieu de ce grand lit, plus légère et évanescente qu'une plume. On dirait qu'elle devient transparente. Elle n'a rien mangé depuis avant-hier, rien bu depuis la veille. Elle n'en n'a plus la force. Respirer représente déjà un effort épuisant pour elle.

Nous le savons tous. C'est la fin. La tristesse habite cette maison. Le malheur s'apprête à frapper à la porte. Le curé est venu cet après-midi lui donner les derniers sacrements. Il a recommandé son âme à Dieu, à la Vierge Marie et à tous les saints et saintes du paradis les priant d'être ses intercesseurs. En a-t-elle eu seulement conscience ?

C'est officiellement le second jour de mars 1713 que Jeanne Raols, épouse Martin, nous a quittés dans un dernier souffle imperceptible. Elle a été enterrée le même jour dans le cimetière paroissial, ses honneurs funèbres faites selon la coutume du pays. Huit messes basses de requiem seront dites en l'église dudit Saint Marcel en sa mémoire. Pourvue qu'elle ait trouvé le repos de l'âme.



lundi 3 octobre 2016

Les voies de la généalogie sont impénétrables

Mon frère m'a prêté les cinq premières saisons d'une série à succès (surnommée GOT pour les amateurs, mais cela n'a pas beaucoup d'importance pour le sujet qui nous occupe). Arrivée à la cinquième saison, je prends le coffret, composé d'une "enveloppe" plastique et du coffret contenant les DVD proprement dit. Et là, un objet s'échappe de ladite enveloppe : je jongle pour le récupérer sans lâcher pour autant enveloppe et coffret. C'est alors que je reste interdite un moment : dans ma main droite le coffret, dans ma main gauche une vieille photo :

"Café de la tante Louise", date non connue © coll. personnelle


Je la retourne : c'est une photo-carte postale comme on en faisait beaucoup au début du XXème siècle, à cinq sous pièce. Elle est un peu découpée, sans doute pour cadrer parfaitement le motif du recto. Au verso je reconnais l'écriture de feue ma grand-mère : "le café de la tante Louise Greff sœur du père d'André" (= son époux). Il s'agit donc de sa belle-tante; je ne sais pas si l'expression se dit mais enfin...


Mais enfin que fait la tante Louise sur le trône de fer ??? Je sais que les relations entre ma grand-mère et sa belle famille n'étaient pas au beau fixe, mais on ne peut tout de même pas les comparer avec celles de la série en question !
J'appelle mon frère : ça le fait bien rire mon histoire, mais il n'a aucune idée de comment cette photo est arrivée là. Échappée d'un carton lors du récent déménagement des affaires de ma grand-mère après son décès ? Impossible à dire.


Est-ce un signe de psychogénéalogie ? En tout cas, le virus est aussitôt attrapé : comment retrouver le café de la tante Louise ?
J'ai mis très longtemps à m'intéresser aux collatéraux de mon arbre : au début j'étais préoccupée par la seule recherche de mes ancêtres directs. Puis, une fois bloquée (en fin de branche par exemple), je me suis aperçue que de passer par les frères et sœurs pouvaient permettre de progresser là où la situation semblait dans une impasse (parents cités dans un acte de mariage par exemple...). Alors petit à petit j'ai aussi recensés les collatéraux.


Cette tante Louise est donc la tante de mon grand-père (et la sœur de Jean-François Borrat-Michaud, soldat de la Grande Guerre, mon arrière-grand-père que les adeptes de ce blog connaissent bien). Elle est née en 1892 à Samoëns (74) où habitait sa famille depuis plusieurs générations. Je la retrouve mariée à Joseph Greff en 1919 à Paris et décédée en 1976 à Levallois-Perret (92); grâce aux mentions marginales de son acte de naissance.


Sur la photo, peu d'indice à première vue. Un groupe de personnes, dont une femme marquée d'une croix : la probable tante Louise. Une moto. La devanture du café cadré très serré. Comme Louise a l'air d'avoir passé sa vie en région parisienne, je suppose que le café est à Paris. Au dessus de la porte une inscription, peu lisible. Sur la vitrine, d'autres inscriptions plus nettes : "déjeuners et dîners", "café et liqueurs", "salle au 1er" et surtout "téléphone 281 Lagny".
Une petite musique commence à trotter dans ma tête : "le 22 à Asnières". Je me demande si le 281 à Lagny peut ressembler au 22 à Asnières. Pour moi, Lagny ne signifie rien, au premier abord (et je me crois toujours à Paris, rappelons-le). Je n'ai pas eu beaucoup l'occasion de faire des recherches généalogiques à Paris. Je lance donc un message sur Twitter pour savoir si à partir d'un numéro de téléphone (visiblement ancien) on peut retrouver une adresse.


Grâce à de nombreux retweets les premières pistes se dessinent : tout de suite Sophie (@gazetteancetres) pense à Lagny sur Marne (en Seine et Marne, donc : adieu Paris !). La chaîne de Twitter se poursuit jusqu'à Claudie (@claudiegb) qui identifie très vite le café au 19 rue du Chemin de fer.

Café, 19 rue du Chemin de fer © Delcampe, via Claudie

Vue les coiffures des dames, on est ici à une époque plus ancienne. Les inscriptions en vitrine ont légèrement changé, mais la devanture est bien similaire.
Deux jours plus tard Claudie m'envoie un nouveau cliché et une précision : il s'agit de la rue du Pont de fer qui est le début de la rue du Chemin de fer - en partant de la gare / pont sur la Marne (ce qui met le restaurant à Thorigny sur Marne, commune limitrophe de Lagny).

Café Dingremont © via Claudie

Dingremont ! C'est le nom que je n'arrivais pas à déchiffrer au-dessus de la porte (mais quand on sait ce qu'on doit chercher c'est toujours plus facile à trouver). D'après Claudie c'est une famille connue à Lagny. Je ne l'ai pas trouvé sur le recensement de 1911 (dernier en ligne), mais il apparaît dans l'annuaire de 1923. Les investigations se poursuivent...

Aujourd'hui, il y a toujours un café au 19 rue du Chemin de fer, mais il a un peu changé...

Tabac © Google street view

Et voilà comment une série à succès et une photo littéralement tombée entre mes mains m'a menée sur une enquête passionnante. Peu d'indices au départ, mais une chaîne d'entraide très efficace.
Ce que j'aime la généalogie et les généalogistes !





vendredi 30 septembre 2016

#Centenaire1418 pas à pas : septembre 1916



Suite du parcours de Jean François Borrat-Michaud : tous les tweets du mois de septembre 1916 sont réunis ici. 

Ne disposant, comme unique source directe, que de sa fiche matricule militaire, j'ai dû trouver d'autres sources pour raconter sa vie. Ne pouvant citer ces sources sur Twitter, elles sont ici précisées. Les photos sont là pour illustrer le propos; elles ne concernent pas forcément directement Jean François.

Jean François disparaît "des radars" entre sa blessure (fin janvier) et son retour au front en septembre. J'ignore où il a été soigné et où il a passé sa convalescence. Il m'a donc fallu inventer un probable parcours, basé sur la consultation de différentes archives (vie à l'hôpital, autres batailles...).

Cependant, n'ayant pas assez de matière (et d'imagination), j’ai été obligée de faire une pause dans le suivi journalier de mon arrière-grand-père, jusqu'à ce qu'il revienne au front. Le voici donc de retour...

Toutes les personnes nommées dans les tweets ont réellement existé.
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9 septembre
Je suis transféré au 51è BCA, et de retour sur le front, après plus de 7 mois de convalescence.
Cette fois c’est la Somme. 
Je fais connaissance avec un nouvel encadrement : le capitaine Monnier, le lieutenant Barbier…

10 septembre
Dire que je trouvais que le relief savoyard parfois épuisant : ici tout est si plat. Ah ! je regrette ma montagne ! mon Criou !

11 septembre
Départ pour Méricourt s/Somme où nous cantonnons.
Méricourt © frumence.blogspot.com.

12 septembre
D’autres gars arrivent, fraichement débarqués du dépôt du 23ème BCA. En tout nous sommes près de 900 hommes et 200 chevaux et mulets.

13 septembre
On repart par voie de terre près d’Eclusier s/Somme. Ceux qui voyageaient en trains arrivent également. C’est de Fabry Fabrègues qui est le chef de Bataillon Commandant.

14 septembre
A 4h nous partons pour Cléry où nous arrivons après deux heures de marche.
Trajet Méricourt/Cléry 

Nous occupons la tranchée des hannetons, à 300 m à l’Ouest de Cléry.
Notre mission est se tenir prêts à renforcer, soutenir ou relever la 70ème DI.

15 septembre
Nous gardons les mêmes emplacements, prêts à attaquer dans les directions d’Inferno, Feuillancourt ou Mont-Saint-Quentin.
Carte d'état-major Clery © geoportail

16 septembre
Mêmes emplacements.

17 septembre
Le Bataillon fournit chaque nuit des corvées importantes pour les travaux de communication et les transports de munitions.
Les sapeurs sont mis à la disposition de la brigade pour nous construire des abris.

18 septembre
Le Commandant du Bataillon et ceux des Compagnies vont en reconnaissance sur les premières lignes.

19 septembre
Mêmes emplacements. L’aménagement de la tranchée continue. Les bombardements aussi.

20 septembre
Mêmes emplacements. Corvées et travaux divers pour toute la brigade.

21 septembre
Aucune note pour ce jour.

22 septembre
Aucune note pour ce jour.

23 septembre
Je me dis que tout ce que je vis maintenant c’est du rab, un véritable rabiot de vie inespéré. 


24 septembre
Mêmes emplacements. Les bombardements continuent : on évacue plusieurs sous-lieutenants blessés.

25 septembre
Départ à 4 heures. Notre Compagnie, avec le PC et un Peloton de mitrailleuses, nous rendons dans les tranchées des Berlingots et de Vau, en réserve de brigade.
Une attaque vers Feuillancourt se prépare, en liaison avec la 3ème Brigade de chasseurs à droite et le VIIème CA à gauche.
Les ordres d’attaque arrivent à 12h35. A 13h l’attaque est lancée. Seules les premières vagues ont pu sortir, aussitôt fauchée par les mitrailleuses ennemies. Mêmes résultats malheureux chez les voisins de droite et de gauche.
A 16h40 l’ordre est reçu de reprendre l’attaque à la nuit tombante.
A 18h45 les gars ne peuvent toujours pas sortir des tranchées : le tir de barrage ennemi et le feu de ses mitrailleuses sont très violents.
Chasseurs, 1916 © Gallica

26 septembre
Journée  sans changement. Un projet d’attaque sur des objectifs limités n’est finalement pas mis à exécution.
En réserve dans le talus près de 1118, nous observons tous ces mouvements et ce déchaînement de violence.
Dire que j’avais presque oublié le bruit assourdissant des explosions.

27 septembre
Le Chef de Bataillon fait une reconnaissance détaillée des 1ères lignes. Si les attaques n’ont pas obtenues les résultats espérés, les sacrifices n’ont pas été vains : la 47ème DI a maintenu devant elle d’importantes réserves, ce qui a facilité le succès de l’attaque principale à Thiepval.
On doit maintenant s’organiser, durer, afin de permettre au Haut Commandement de consacrer toutes ses réserves à l’exploitation des résultats obtenus.
Thiepval, août1916 © commons.wikimedia.org

28 septembre
Un poste d’observation très important sur les tranchées de Zombor est poussé en avant du centre du front du bataillon.

29 septembre
Travaux d’approche en vue d’une attaque du bataillon sur les tranchées de Zombor et de l’Inferno, en liaison à gauche avec la 12ème DI.

30 septembre
Un élément de tranchée est creusé, sur une vingtaine de mètres, partant du centre du front du bataillon et se dirigeant vers le NE. C’est l’amorce de la nouvelle position à conquérir.


lundi 19 septembre 2016

L'escargot est très très lent

Mais ne dit-on pas "rien ne sert de courir..."
Au début il y a Marguerite Valette. Je la connais depuis longtemps (sa fiche a été créée quand j’ai acheté la première version de mon logiciel de généalogie en 2009 ; ce qui signifie que je l’avais identifiée avant cette date, sûrement en remontant mon arbre, grâce à ses enfants). Et je peux dire que je la connais assez bien puisque j’ai trouvé son acte de naissance en 1698 à Conques (Aveyron), son mariage en 1716 et son décès en 1721 – sans doute décédée de suites de couches (un fils né 4 jours plus tôt) ; actes trouvés au fil du temps et des recherches. J’ai ainsi su qu’elle était la fille de Jean Valette (ou Vallette), qualifié tantôt de menuisier et tantôt de maître menuisier, et de Marie Burguiere, mariés en 1696 à Conques (identifiés en 2010).
Et pendant longtemps ça s’est arrêté là. Impossible de remonter plus haut.

  • Première étape :
Feuilleter les registres BMS à la recherche de la génération supérieure. Rien, absolument rien concernant la mère.
Mais une énigme concernant le père : je vois bien apparaître régulièrement un Jean Valette, menuisier qui plus est, mais marié à une certaine Paule Raouls (par ailleurs fille d’un autre couple de mes ancêtres). Ensemble ils ont quatre enfants. D’accord, c’était avant le mariage d’avec Marie Burguière, Paule étant décédée deux ans avant la seconde ( ?) union, mais le coup de l’homonyme parfait, on me l’a déjà fait (voir l'article Exploit ou fantôme ? – ça doit être le fait de mettre en enfant au monde alors qu’on est déjà morte qui m’avait mis la puce à l’oreille… !). De plus, dans l’acte de mariage Valette/Burguière, Jean n’est pas dit veuf, alors… Alors j’avais juste mis une note dans la fiche de « mon » Jean signalant cet « autre Jean ».
Après une rapide recherche,  je ne trouvais de famille pour aucun des deux Jean à Conques. J’ai donc commencé à faire « l’escargot » : compulser les registres des paroisses alentours pour voir si ce n’était pas un voisin plutôt qu’un paroissien de Conques. Chronophage (et un peu décourageante car vaine), cette démarche n’a rien donné non plus. Au bout d’un moment j’ai arrêté de tourner.

  • Deuxième étape :
Les archives départementales de l’Aveyron ont mis en ligne les registres notariaux pour Conques (entre autres) : très complets, ils s’étendent de 1179 (!) à 1770, hormis quelques failles spatio-temporelles (ils manquent en 1642/1688 et 1747/1755 par exemple). Du coup, pendant longtemps, je n’y étais plus pour personne, feuilletant les registres (virtuellement) page après page. C’est d’ailleurs quand il n’y a pas de répertoire, ni même d’en-tête à l’acte que tu te rends compte de leur importance. Manque de chance, le Jean Valette qui épouse Paule Raouls le fait en 1680, en plein dans une des lacunes des archives notariales ; dommage, un contrat de mariage m’aurait - peut-être - bien arrangé. Je ne trouve pas non plus de contrat de mariage pour les Valette/Burguière à Conques.

Accessoirement, si l’on peut dire, je compulse tous les registres notariaux de la paroisse, car après tout j’y ai aussi beaucoup d’autres ancêtres. Oui, oui, tous les registres mis en ligne, du moins à partir du moment où j'y ai identifié des ancêtres, fin XVIIème siècle.

Et là je tombe sur une autre énigme : de nombreux actes notariés de Me Flaugergues, notaire à Conques, sont signés par un Jean Valette, menuisier, apparaissant en tant que témoin ou protagoniste des actes.

Signature Jean Valette, acte notarié Conques, 1689 © AD12
Signature Jean Valette, acte notarié Conques, 1699 © AD12

Or « mon » Jean ne signe pas son acte de mariage avec Marie Burguière, pas plus que l’acte de naissance de sa fille l’année suivante. Ni le mariage d’avec Paule Raouls.

J’ai continué néanmoins à compulser les archives notariales, pour voir si 1 + 1 = 1 (vous me suivez ?)*. Bref, ça m’a pris un moment mais à force de persévérance j’ai trouvé… le testament de la mère, Marie Burguière. Et dans ce testament une mention : celle de sa propre mère demeurant à Villecomtal (à près de 30 km de Conques). Je ne risquais pas de trouver sa famille à Conques, puisqu’elle n’y était pas originaire ! Grâce au legs de trente sols que Marie faisait à sa mère, j’ai pu retrouver rapidement toute sa famille à Villecomtal : père, mère, frères, sœurs, oncles, tantes et grands-parents (13 personnes en une journée). Franchement, pour 30 sols ça valait le coup !

Tweet du 09/09/2016 © M.Astié

Autre trésor dans ce testament : la mention d’une somme due dans la dot de Marie. S’il y a eu dot, il y a sans doute eu contrat de mariage. Ni une ni deux, j’ai cherché ledit contrat, mais cette fois à Villecomtal, où il attendait sagement que je le déniche depuis 320 ans… Je n’étais pas prête de le trouver à Conques, soit dit en passant. Sans plus attendre, je me suis attelée à sa transcription, un peu fébrile car espérant toujours résoudre le mystère de(s) Jean Valette. Le futur marié est bien dit menuisier de la ville de Conques… mais c’est tout !!! Ses parents ne sont pas cités. Les témoins ne font pas partie de son entourage proche. Il n’apporte rien dans la corbeille du mariage (ce que je n’ai, je crois, jamais rencontré encore), si ce n’est en fin d’acte un droit d’augment (ou gain de survie) à sa future épouse, comme c’est la coutume du pays. Quelle déception !
Mais en bas, tout en bas, qu’est-ce que j’aperçois ? La signature du futur époux : Jean Valette (qui signe Vallette). Et là pas de doute : c’est la même que celle qui apparaît au bas des actes de Me Flauguergues cités plus haut.

Signature Jean Valette, CM 1696 Villecomtal © AD12

  • Troisième étape : 
Je retourne examiner les actes Valette/Raouls sur la période où ils ont été mariés. Je m’aperçois que les parents dudit Jean sont cités dans l’acte de mariage avec Paule ! Ils sont dits de Rieutort : je ne risquais pas de les trouver à Conques non plus. Rieutort, Rieutort… c’est bien beau ça, mais c’est où Rieutort ? En continuant je trouve rapidement le mariage d’Étienne Valette, aussi menuisier, frère de Jean (les parents cités sont identiques). Tiens ? Ne serait-ce pas le parrain de Marguerite Valette, la fille de Jean, dont les liens de parenté ne sont pas précisés ? Mais dans l’acte de mariage d’Etienne, le curé est un peu plus bavard et précise que Rieutort est dans le diocèse de Mende ! En Lozère (actuelle) ! A 150 km de Conques ! Et bien je n’aurai pas assez de toute une vie à faire l’escargot pour arriver jusque là-bas !
A Rieurtort-de-Randon (nom actuel), il n’y a pas de registre en ligne antérieur à 1727 et pas (encore) d’acte notarié en ligne pour la période qui m’intéresse. Les recherches sur les ascendants de Jean (et d’Étienne) s’arrêtent là… pour le moment.

  • Conclusion :
Je pense aujourd’hui que les deux Jean Valette sont une seule et même personne. Le faisceau d’indices qui me fait penser cela est principalement influencé par les signatures de Jean, des dates concordantes et la présence d’Étienne. Donc, sauf mention précise qui viendrait me prouver le contraire, je viens d’adopter officiellement Jean Valette comme unique ancêtre. La recherche a été longue (plus de 7 ans), et encore : j’ai arrêté de faire l’escargot au bout d’un moment ; mais a, sans doute, trouvé une conclusion heureuse.



* J’ai concentré mes recherches dans la même paroisse : quand on reste sur place, ce n’est plus « l’escargot », alors c’est quoi ? La limace ? Faut dire que ça m’a pris du temps…


lundi 5 septembre 2016

Des Astié survivront-ils ?


Ma famille paternelle est originaire de Conques (en Rouergue). Le plus lointain ancêtre de cette lignée que j’ai pu identifier s’est marié en 1671. Il appartient à la 11ème génération. Avant ça… des lacunes de registres BMS et des registres notariaux. Les recherches se compliquent. Même si je ne désespère pas de trouver les générations précédentes un jour, pour le moment, ça s’arrête là.

Pour ceux qui l’ignorent, j’ai un patronyme que l’on doit sans doute à saint Astier, ermite du Périgord : fils d’une famille romaine, né au VIème siècle à Puy-de-Pont (Périgord). La légende veut que, devenu ermite, il réalisa de nombreux miracles donnant au lieu une certaine renommée. Après sa mort, son tombeau attirant la dévotion des fidèles, une abbaye fut bâtie au VIIIème siècle, autour de laquelle s'est établie une cité, Saint-Astier. D’après les spécialistes, ce patronyme viendrait d'un nom de personne qui pourrait correspondre au germanique Asthari (ast = lance + hari = armée), mais qu'il faut plutôt sans doute rattacher au latin Asterius (dérivé de "aster" = étoile), popularisé par divers saints, notamment ledit ermite du Périgord cité plus haut.

Le patronyme est très fréquent dans l'Ardèche et la Drôme, ainsi qu'en Auvergne.
- on en compte un peu plus de 93 700 en France en 1700,
- 74 800 en 1800,
- 30 000 en 1900 [1].
Des familles plus ou moins célèbres portent ce nom (je n’aurai pas renié Alexandre Astier et toute sa famille s’ils avaient voulus être de mes cousins, par exemple). Pour la première fois j’ai rencontré ce « nom » en prénom : Astier Nicolas, récent vainqueur olympique en équitation (bien sûr, vous aurez remarqué comme moi que son prénom est un nom et que son nom est un prénom…).

Mais, chez moi, petite originalité : mon nom s’orthographie sans le R final : « Astié ». Ce qui fait toute la différence ! Cette variante est portée surtout dans le Tarn et le Lot-et-Garonne. Du coup le nom se fait plus rare :
- un peu plus de 7 100 porteurs en France en 1700,
- 3 300 en 1800
- et seulement 1 300 en 1900 ! [1]


Une partie de la famille Astié (la mienne) - générations 2 et 3 - à Saint-Astie(r) © coll. personnelle

Et c’est alors que je me suis demandé combien de temps encore notre « originalité patronymique » pourrait se perpétuer.

Que les épouses, filles, sœurs, mères me pardonnent, mais je ne parlerai pas d'elles dans cet article (elles apparaîtront à peine, voire pas du tout, dans les extraits d'arbre mis en illustration !).

Génération 1 :
Dans ma famille proche (ce que l’on appelle la famille « nucléaire »), il n’y a qu’un fils, mon frère, mais il n’a pas d’enfant. C’est cuit pour nous.

Génération 2 :
Mon père a eu quatre frères :
  • L’aîné de mes oncles a eux deux fils, mais un seul a donné deux fils à son tour.
  • Le second a deux fils et un petit-fils.
  • Le troisième deux fils et deux petits-fils.
  • Le dernier n’a eu qu'une fille. Adieu le patronyme. A moins qu'elle ne choisisse de donner son propre patronyme à ses enfants, ce qui est maintenant possible. A ma connaissance ce n’est pas le cas.
Extrait arbre généalogique Astié générations -1 à 3

Si on résume il y a eu 7 fils dans ma génération (n°1), qui ont donné eux-mêmes 5 fils (génération n°-1 !) nés entre 1995 et 2010. Soit, pour le moment, 5 chances que le patronyme se perpétue de notre côté.

Génération 3 :
Mon grand-père était fils unique. Cela réduit le champ des recherches.

Génération 4 :
Il faut donc remonter à la génération précédente pour trouver à nouveau des fils; enfin des fils qui ont survécu à la Première Guerre Mondiale. Cette génération de mon arrière-grand-père compte 8 fils. Parmi eux :
  • Augustin mon ancêtre direct, donc, 
  • Deux fils décédés en bas âges (9 semaines pour l’un et 5 ans pour l’autre),
  • Trois Poilus Morts pour la France,
  • Louis, né en 1877, marié en 1914; et François né en 1884, marié en 1904 puis en 1942.
Bon, là, on tombe dans « le trou noir de la généalogie » : cette génération qui est trop vieille pour être encore connue des vivants et trop jeune pour apparaître librement dans les archives communicables. Il me sera difficile de savoir s’ils ont eu des fils, ayant eux-mêmes enfanté des mâles - enfants à chercher.
Extrait arbre généalogique Astié générations 3 à 5

Génération 5 :
Que des fils : on en compte 6.
  • Augustin mon ancêtre.
  • Trois fils, Adrien, Jean François et Louis, tous mariés.
  • Deux autres enfants, Antoine et Benoît, nés en 1859 et 1861.
Tous sont susceptibles d’avoir eu des enfants. Adrien n'a eu que deux fils qui ont survécu : l'un marié en 1909 et l'autre en 1920 - enfants à chercher; Jean François a aussi eu deux fils mariés (en 1907 et 1919) mais ceux-ci n'ont eu apparemment que des filles; le dernier, Louis, n'a eu que trois filles. 
Les parents ont déménagé au moins 8 fois : je n'ai pas retrouvé la trace des deux derniers enfants et j'ignore quand ils sont décédés ni s'ils se sont mariés (et ont enfanté) - enfants à chercher.

 Extrait arbre généalogique Astié générations 5, 6 et descendantes

Génération 6 :
5 fils, dont mon ancêtre Pierre et son petit frère décédé en bas âge. Mes ancêtres commencent à avoir la bougeotte et il devient difficile de les pister suite à leurs déménagements respectifs et fréquents. J'ai ainsi pu trouver trace des mariages des trois autres fils à Conques (en 1835, 1853 et 1859), mais si l'un est resté sur place (et a eu une seule fille), les deux autres disparaissent des radars - enfants à chercher.

Extrait arbre généalogique Astié générations 5 à 7 et descendantes
Génération 7 :
Deux fils seulement, dont mon ancêtre direct, Augustin. Les pistes de recherche se réduisent enfin. Son frère Pierre n'a que des filles.
 Extrait arbre généalogique Astié générations 6 à 8 et descendantes

Génération 8 :
4 fils, dont mon ancêtre Antoine et un fils mort en bas âge. Restent deux pistes à explorer : Pierre et Pierre (sic) ! Pour le moment  je n'ai pas trouvé leurs décès en bas âges ni leur mariage jusque dans les années 1770. Les recherches continuent...
 Extrait arbre généalogique Astié générations 7 à 9

Génération 9 :
4 fils :
  • Mon ancêtre Pierre
  • Guillaume, peut-être décédé en 1734
  • Jean, peut-être décédé en 1731 
  • Georges
D'après les dépouillements des registres de Conques (1698/1760) deux des quatre fils seraient décédés à 30 et 23 ans (forte supposition grâce aux témoins même si la parenté n'est pas formellement prouvée), mais ils n'apparaissent pas dans les relevés des mariages de la paroisse. Je perds la trace de Georges après sa naissance et ne le trouve pas dans les dépouillements cités ci-dessus ou ceux du Cercle Généalogique du Rouergue ; il n'est pas cité dans le testament de son père en 1732 : sans doute est-il décédé avant cette date, mais où...? Je n'ai pas encore eu le temps de compulser tous les registres d'état civil, mais pour le moment mes recherches sont vaines.

 Extrait arbre généalogique Astié générations 9 à 11

Génération 10 :
Mon ancêtre Jean n’a qu’un frère, Charles. Comme Georges, lors de la génération précédente, je perds sa trace très rapidement.

Génération 11 :
Mon plus lointaine ancêtre connu, le fameux Antoine Astié.

Signature d'Antoine Astié lors de son mariage, 1671 © AD12

Trois autres enfants Astié apparaissent dans les registres de l'époque (sont-ce les sœurs d'Antoine ?) :
  • Jeanne née en 1647, décédée l'année suivante,
  • Jeanne née en 1655,
  • Catherine née en 1659.
Mais pas de fils !

Un long travail de recherche de généalogie descendante m’attend pour voir si mon patronyme si spécial (pour moi en tout cas) se transmettra encore à travers les âges…


[1] Source : Geneanet.
Merci à JP pour ses infos de généalogie descendante, lui qui est un lointain cousin... mais descendant d'une fille Astié !