« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

mardi 3 juin 2014

#ChallengeAZ : C comme Conques

C’est le berceau de la famille Astié.

Conques, coll. personnelle

Conques (de « Concha » en latin, « Concas » en occitan signifiant coquille, qui rappellerait la forme que prend la confluence des cours d’eau à cet endroit), est situé dans le département de l'Aveyron. Pendant tout le Moyen Âge, Conques fut un important sanctuaire où étaient vénérées les reliques du crâne de sainte Foy. Elle est célèbre grâce à son église abbatiale dont l'architecture et les sculptures du porche sont remarquables. Depuis le XXe siècle, elle a été déclarée « étape majeure » sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (Via Podiensis). C'est aussi un très joli village classé par l'association Les plus beaux villages de France. Le lien supposé avec le pèlerinage à Compostelle a valu à Conques, en 1998, le classement au Patrimoine mondial de l'humanité de l'abbatiale et du pont sur le Dourdou.

Nos ancêtres Astié étaient d’abord vignerons (pendant trois générations). Puis ils se « diversifient » : Augustin est chapelier avant de devenir cultivateur (sic), à la charnière du XVIII et du XIXème ; son fils Pierre Jean est d’abord cultivateur avant de rejoindre la gendarmerie... en Corse – c’est le premier Astié à quitter Conques en 1851. 

Pendant deux générations au moins (Pierre et son fils Antoine, au XVIIIème) ils habitent « rue du Palais » à Conques (rue qui existe toujours aujourd'hui).

Historiquement, la vigne s'est développée sur les terres des abbayes fondées au Moyen-Age, notamment celle de Conques. Après la Révolution, les paysans continuent à cultiver ces vignes et à développer le vignoble, seule culture permettant de valoriser les coteaux. Les pieds sont implantés sur des petites surfaces, de pente plus faible, aménagées par l’homme et soutenues par des murets de pierre, des coteaux sur un sol de schistes. Il existe aujourd’hui encore des vignobles à Conques, qualifiés "Vins de Pays de l'Aveyron". Ils ont pour but de faire renaître la vigne dans ces hauts lieux en retrouvant les cépages anciens qui en exprimaient toute l'authenticité. 

Nos autres ancêtres Conquois sont aussi vignerons (les Alary, Bonnefous, Reboux, Cussac, Rols, Issanjou, Labro), couvreur (Mas), charpentiers (Bories, Banide), tailleur (Amagat), officier municipal (Martin), maréchal (Bru)...


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